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Cameroun : prix et juste répartition des valeurs du cacao au menu

C’est à l’occasion des assises de la 111ème session du Conseil International du Cacao et des organes subsidiaire qui ont lieu à Yaoundé au Cameroun.

Pour de nombreux observateurs, ces travaux sont décisifs pour le revenu des producteurs. Les thématiques portant sur le prix et la juste répartition des valeurs en sont des indicateurs de poids. Les efforts synergiques des gouvernements et des paysans, producteurs de cacao ont un prix. C’est ce qui est revendiqué.

Pas une manne ou une quelconque largesse. Il n’y a donc pas longtemps, le producteur ne percevait que 3 à 5% de cette précieuse rente. Le relèvement qui a porté à 5000 frs Cfa/kg de fèves au Cameroun n’a touché que la barre de 6 à 7 %. Celà n’est pas du fait du hasard : c’est du fait d’un énorme travail qui a été fait tant dans les vergers que dans les bureaux et pendant les rencontres internationnales. Jusque-là, pour le ministre Mbarga Atangana, la marge demeure faible.

C’est-à-dire très en deçà de la juste répartition de la valeur de la rente. appréciable.

Le trio gagnant

Jusqu’en 2018, les débats liés au prix n’avaient jamais figuré à l’ordre du jour des travaux à l’Organisation mondiale du commerce (Omc).

Par la force des choses et la volonté de Dieu, trois personnes aux idées et ambitions convergentes sont arrivées au chevet des producteurs. Il était question de réparer le tort dont ils étaient victimes depuis sensiblement un siècle. Le ministre camerounais du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana; M. Aly Touré, Ambassadeur représentant permanent de la Côte d’Ivoire au sein des Organisations Internationales des Produits de Base à Londres et porte-parole des pays producteurs; M. Michel Orrion, Directeur Exécutif de l’Icco se sont mis en ordre de bataille. Depuis 2018, les autres maillons de la chaîne des valeurs ont commencé à prêter oreille à leurs revendications.

Aujourd’hui à l’Omc, transparence et juste prix sont évoqués et débattus. Ce trio gagnant voudrait aller loin. La qualité des thématiques à l’ordre du jour en sont une preuve.

Contexte des travaux

Le ministre Mbarga Atangana l’a si bien évoqué en ces termes :  » L’actualité récente interroge en effet sur l’avenir à court terme du marché, aussi bien en matière de règle qu’en ce qui concerne les droits applicables, toutes considérations qui ont forcément une incidence sur les prix, les prix au producteur, les prix à la consommation et, forcément, les marges au niveau de l’industrie ». Pour dire (en un mot comme en mille) il a, fort opportunément, repris Reine Mathilde, Reine des Belges à l’ouverture de la 5ème Conférence Mondiale du Cacao, le 22 avril 2024, à Bruxelles : « Lutter contre la pauvreté des petits producteurs de cacao, mieux les rémunérer grâce à des prix justes, mieux distribuer la valeur ajoutée.

Tout au long de la filière menant du cacao au chocolat sont des thèmes qui me semblent très pertinent car ils rencontrent de nombreux objectifs de développement durable auxquels tous les États ont souscrit dans le cadre des Nations Unies ». Pour en arriver là, toutes les parties doivent montrer patte blanche. Car jusqu’ici, la question de prix du kg de fèves de cacao demeure une grossière insulte aux producteurs.

Cyprien NKOA NOAH
[C.P] pour AFRIQUE THÉMATIQUE.

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