Ces chiffres ont été révélés lors d’un point de presse de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun.
Au Cameroun, la production d’huile de palme est assurée à plus de 60% par les plantations industrielles et à 40% par les plantations villageoises. Elle est estimée à 210 000 tonnes par an, pour une demande largement plus importante. Cette année, le pays a importé près de 200 000 tonnes de ce produit en 2023, soit une augmentation de 57 tonnes par rapport à l’année précédente. L’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), a révélés ses chiffres lors d’un point de presse. En effet, ces importations sont nécessaires afin de renflouer un risque de pénurie pour satisfaire la forte demande nationale. Toutefois, elles contribuent à aggraver le déficit de la balance commerciale, qui est déjà estimé à 160 000 tonnes, par rapport à une production nationale de 400 000 tonnes.
Par ailleurs, afin de réduire lesdites importations, il faudrait miser sur la l’accélération de la production locale. Pour ce faire, le gouvernement a mis en place plusieurs programmes, tels que le programme d’appui à la fertilisation de la palmeraie villageoise (Pafpv) et le Projet d’amélioration de la productivité de la compétitivité de la filière palmier à huile (Aprocom-PH). Néanmoins, ces initiatives ne suffisent pas à combler le déficit observé. La Pamol Plantations Plc se trouve être également une solution à la réduction d’importation, bien que confrontée à la crise sécuritaire. Il faut rappeler que ses importations d’huile de palme proviennent d’Indonésie, de Malaisie et du Gabon. Depuis plusieurs années, le pays est ainsi confronté au double défi d’augmenter la productivité tout en garantissant un développement durable de la filière palmier à huile.
Ernesthine BIKOLA