C’est à la faveur d’un atelier sur l’appui et revue des initiatives de l’institution, de préparation et de réponse aux événements et urgences de santé publique ouvert, le 17 septembre 2024 à Yaoundé.
Présenter les initiatives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et dégager un consensus qui sera décliné en une feuille de route pour leur mise en œuvre. Tel est l’objectif des experts de l’institution déployés dans le cadre de cet atelier dont le Secrétaire général du Ministère de la Santé Publique, le Pr Louis Richard Njock, a procédé à l’ouverture.
Des différentes interventions, il ressort que depuis quelques années, dans le monde et en Afrique en particulier, l’on assiste à une résurgence des épidémies et catastrophes. La région africaine à elle seule étant confrontée à plus de 100 urgences sanitaires par an, ce qui représente près de 70% des urgences sanitaires mondiales.
Ce qui met à rude épreuve les systèmes de santé fragilisés par la pandémie de covid-19.
Face à cette situation, des recommandations ont été formulées au niveau mondial, notamment par le Groupe indépendant sur la préparation et la
réponse à la pandémie (IPRP), le Comité d’examen du RSI et le Comité
consultatif indépendant de surveillance du Programme des urgences
sanitaires de l’OMS.
La stratégie régionale pour la sécurité sanitaire et les urgences 2022–2030,
approuvée lors de la 72ème session du Comité régional de l’OMS pour
l’Afrique à Lomé, au Togo prévoit ainsi trois initiatives phares de préparation et réponse aux urgences, notamment promouvoir la préparation aux urgences et la résilience des systèmes de santé; transformer les systèmes de surveillance africains et leurs systèmes d’informations sanitaires; et renforcer et utiliser les groupes d’intervention rapide pour lutter
contre les urgences de santé publique.
Être prêt à affronter les urgences sanitaires
« Nous sommes ici, pour discuter d’un certain nombre d’initiatives que la région africaine de l’OMS a mis en place en collaboration avec les ministres de la santé qui, en août 2022, ont décidé d’une stratégie de contrôle de la sécurité sanitaire.
Les pays africains ne doivent plus être surpris par une situation épidémique ; ils doivent être prêts et renforcer leurs capacités de détection et de réponses à ces épidémies. Donc, au cours de ces trois jours d’atelier, nous allons développer une feuille de route qui va identifier les activités prioritaires basées sur l’expérience du pays dans la gestion des épidémies passées. Ce sont ces expériences qui nous permettent de dire où sont nos lacunes, où est-ce que nous devons agir pour pouvoir être capables de mettre en place une équipe forte qui, en 24 ou 28 heures, peut aller sur n’importe quel terrain où il y a une situation épidémique, pour pouvoir y répondre. Dans un deuxième temps, nous faisons le plaidoyer au niveau des autorités et des partenaires, pour qu’ensemble, nous puissions faire face aux urgences sanitaires », a fait le Dr Mamoudou Harouna Djingarey, chef de mission.
Bertrand TJANI