Au mois de novembre 2020, au Tribunal de première instance de Bonanjo, Douala, les hommes en robes noires ont vu leurs confrères tabassés et trainés à même le sol ainsi que leurs attributs de travail foulés aux pieds. Et pour cause, rapportent certaines sources crédibles, ils ont tenté de défendre par l’usage de la force des confrères en indélicatesse avec la justice.
Face à la situation, les avocats sont montés au créneau, le 30 novembre 2020, pour observer un mouvement de grève. Le fait insolite, indiquent ces mêmes sources témoins de la scène, c’est qu’après cette raclée mémorable, le Tribunal de première instance de Bonanjo est devenu propriétaire d’un autre genre des robes noires et perruques de ces hommes et femmes avocats défenseurs. Une dizaine, c’est le nombre de vêtements que l’on a dû retrouver par terre au lendemain de cette échauffourée historique au tribunal. Signe que l’empoignade était de taille entre les bidasses et les manipulateurs du Droit. Les vrais propriétaires ont-ils reconnu leurs robes et autres perruques après coup ? Bien prétentieux qui répondrait à cette question lancinante. Toujours est-il que la scène spectaculaire de Bonanjo est une grande première dans les prétoires au Cameroun. Comme qui dirait, plus jamais ça.
Eric FOE (Stagiaire)