Le leader syndical et homme politique a prêté serment près le Tribunal de Première Instance d’Eséka, le 14 avril dernier.
Eséka, chef-lieu du département du Nyong-et-Kellé, région du Centre, a connu une ambiance particulière, le 14 avril 2021. Et pour cause, parents, amis, connaissances, et camarades des mouvements syndical et politique, dans le strict respect des mesures barrières contre le Covid-19, ont tenu à vivre en direct la prestation de serment par Pierre Nyemeck Ntamack en qualité d’officier d’état civil, pour le compte du Centre intégré de Mintaba, situé dans l’arrondissement de Bot-Makak. La cérémonie riche en sons et couleurs a eu lieu au Parquet du Tribunal de Première Instance d’Eséka. « C’est hier que l’Etat m’a reconnu comme officier d’état civil depuis ma nomination. J’ai prêté serment devant le président du tribunal lui-même et le procureur de la république. Tous mes camarades du Rdpc étaient présents, parce que je suis membre élu du bureau politique du parti, notamment le président de la section Rdpc, le président de la sous-section Rdpc, les présidents de sections Ojrdpc, Ofrdpc et les hommes de médias. C’était une grande première à Eséka », a fait savoir Pierre Nyemeck Ntamack.
A la presse, le nouvel officiel d’état civil de Mintaba s’est voulu conscient du contexte sociopolitique et de crise sanitaire dans lequel s’est tenu l’événement. « La première chose, c’est que si on est ici aujourd’hui, il faut d’abord que nous reconnaissions la paix. Sans cette paix, on ne serait pas ici. La deuxième chose qui nous permet d’être à cette cérémonie d’installation, c’est la santé. Car, on ne serait pas ici, si Covid-19 nous avait tués. C’est la raison laquelle il faut respecter à la lettre les mesures barrières, prescrites par notre chef de l’Etat », a-t-il indiqué, avant d’entrer dans le vif du sujet. « Nous avons écouté monsieur le procureur de la république du parquet d’Eséka, qui m’a rappelé mes missions. A la lecture de ces missions, je voudrais dire qu’un officier d’état civil est entre le marteau et l’enclume, mieux entre la liberté et la prison. Donc, ce n’est pas de la rigolade. C’est pourquoi il faut être très sérieux, très responsable, respecter à la lettre les règles de l’art. J’ai donc juré devant Dieu et devant le président de la république, Son Excellence Paul Biya, notre patriarche, de respecter à la lettre les prescriptions en la matière. Dieu merci, je ne suis pas un officier d’état civil qui a faim. C’est un sacerdoce, ce n’est pas pour se faire de l’argent, ce n’est pas pour vendre les actes d’état civil, c’est simplement pour que l’acte soit le témoignage de la vie », a précisé Pierre Nyemeck Ntamack. En rappel, l’officier d’état civil Nyemeck Ntamack est par ailleurs président de la Confédération générale des Syndicats de Transport du Cameroun (Cgstc).
Bertrand TJANI