C’était au cours d’une conférence de presse donné à Yaoundé le 30 novembre 2023 à Yaoundé par ce collectif.
L’augmentation préoccupante des cas de féminicides enregistrés au Cameroun depuis le début de l’année 2023, a conduit le collectif dénommé « stop féminicides 237 », le temps d’une conférence de presse tenue le 30 novembre 2023 à Yaoundé, a monté au créneau pour dénoncer ce phénomène, tout en présentant les pistes de sortie pour son éradication.
En effet, il était question au cours de cette rencontre pour Tathi Yende Viviane, Carolin Mveng, Estelle Noumbou, Nga Ritha Florence et Suzanne Bilo’o epse Bilo’o Bekono du collectif « stop feminicides 237 », de procéder à un état des lieux du phénomène dans le pays ; d’expliquer que les feminicides sont des crimes graves qui constituent une violation des droits humains des femmes ; d’alerter l’opinion publique et les pouvoirs publics sur la gravité du problème des feminicides au Cameroun ; de rappeler que la lutte contre les violences faites aux femmes nécessité une volonté ferme des pouvoirs publics ; de communiquer sur les initiatives entreprises par le collectif ; de souligner que l’impunité permet à la violence contre les femmes de se perpétuer ; d’interpeller les pouvoirs publics sur la nécessité de renforcer le système de protection des droits des femmes au Cameroun ; de formuler des recommandations pour lutter contre ce fléau et enfin d’appeler à la mobilisation de tous les acteurs de la société pour lutter contre les feminicides.
Toutefois, après une communication riche, des recommandations ont été formulées par les membres du collectif « stop feminicides 237 ». Le collectif sollicite entre autres aux pouvoirs publics une reforme juridique en lien avec la protection des droits de la femme notamment au niveau des lois en instaurant le code de la famille ; la réforme du système judiciaire pour renforcer la répression des violences faites aux femmes; l’attribution des ressources budgétaires nécessaires pour la lutte contre les violences faites aux femmes ; le perfectionnement des mécanismes de prise en charge des victimes et des enfants victimes secondaires des feminicides ; l’intensification de la formation de tous les acteurs du secteur public intervenant dans la gestion des cas de violences faites aux femmes afin de renforcer la synergie entre les sectorielles de la chaine du service public prenant en charge les victimes de violences tels que ( le Minproff, Minas, Minjustice, DGSN et le Minsanté) ; la promotion de l’éducation aux Vff ; la mise sur place un système de collecte de données sur les violences faites aux femmes fiable et efficace au Cameroun et disponible au public ; la vulgarisation des « gender-desk » ; la responsabilisation des medias dans la lutte contre les Vff ; la promotion de la recherche sur les Vff au Cameroun et enfin l’instauration d’un dispositif d’évaluation de l’efficacité des mesures mises en place pour prévenir et lutter contre les Vff au niveau du service public que de la société civile.
Par ailleurs, dans sa lutte sans relâche contre les violences faites aux femmes, le collectif « stop feminicides 237 », a annoncé de mener un plaidoyer pour le renforcement du système de protection des droits des femmes au Cameroun, et aussi un autre à l’attention des députés, maires pour l’adoption des politiques publiques pour prévenir et lutter contre ce fléau. Il faut noter que, selon les données liées au féminicide collectées par les membres du collectif, depuis janvier 2023, au moins 61 femmes et filles ont été assassinées en raison de leur genre sur le territoire national.