Le 09 janvier 2021, les hommes de la police camerounaise ont pris en chasse, une communauté d’adulte de la Mosquée située près de l’aéroport de Douala, qu’ils ont dispersé à coups de gaz lacrymogène.
Rosalie, habitante de la zone aéroportuaire de Douala au Cameroun raconte qu’elle a tout perdu aujourd’hui. « Ils sont venus nous dégager. Selon eux, le site aéroportuaire est devenu sale. Ces gens nous ont rassuré qu’ils vont réaménager l’aéroport. D’où, ces casses. Mais voilà, ils arrivent un matin sans préavis pour nous surprendre par des démolitions de ce genre, ceci avec nos petits-enfants. Le temps de ramasser nos affaires a été court, le gros appareil nous a trouvé dans le domicile, en ce moment même et pendant que je vous parle, mes affaires sont enterrées là-bas. Le moment pour moi de ramasser, l’engin a détruit mon domicile », a déploré Rosalie.
Les questions de sécurité et du Championnat d’Afrique des Nations de football amateur qui aura lieu au Cameroun ont été évoquées par les autorités camerounaises, selon la même source. Par ailleurs, cette zone aéroportuaire serait habitée par des gens depuis plus de 30 ans avec à leurs charges de grands-enfants. Pour eux, la manière n’est pas bonne. Ils disent que les décideurs auraient mieux fait au préalable de venir marquer les maisons.
Les brutalités qui ont suivi les arrestations n’ont bousculé en rien le mouvement des déguerpissements qui a eu lieu. A coup sûr, voilà des milliers de familles qui vont demeurer à la belle étoile. Pendant que les uns s’en vont, d’autres essaient tant bien que mal de récupérer ce qui était encore possible. En attendant, les autorités de la ville ont prévenu que les opérations de libération de la zone aéroportuaire de la capitale économique Douala vont se poursuivre.
Eric FOE (Stagiaire)