Une réussite de la mise en œuvre de la politique du Fonds de Développement des Filières Cacao et Café, marquée par l’implémentation du Guichet producteurs, qui fait la fierté des cacaoculteurs.
L’Hôtel municipal de Mbangassina, situé dans le département du Mbam et Kim, région du Centre, a observé une ambiance peu ordinaire, le 05 décembre 2024, laquelle était marquée par la présence d’une forte délégation de responsables de l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique Centrale (CAFI), des ministères sectories et du Fonds de Développement des Filières Cacao et Café (FODECC).
Objectif, vulgariser l’intégration des préoccupations environnementales dans la production du cacao dans cet arrondissement, considéré comme le plus grand bassin cacaocole du Cameroun.
La cérémonie était présidée par le Préfet Irenée Galim Ngong, avec à ses côtés, le Maire Bernard Mboene.
Dans son discours de circonstance, l’autorité administrative a reconnu qu’aujourd’hui, le Guichet producteurs, tributaire de résultats positifs, est une réalité dans sa circonscription.
Aussi, va-t-il souhaiter que la transition agroécologique dans le Mbam et Kim en général et Mbangassina en particulier fasse l’objet d’une promotion efficace à travers des séminaires de formation et sensibilisation et de renforcement des producteurs, appelés à s’approprier les nouvelles pratiques agricoles recommandées par cette nouvelle dynamique.
Irenée Galim Ngong a surtout exhorté le FODECC, administré par Samuel Donatien Nengue, à encourager la cacaoculture en zone de savane à travers des appuis supplémentaires au regard de l’expérience fort enrichissante qui venait d’être partagée sur le terrain avec la délégation du CAFI.
Comme un modèle de réussite entrepreneuriale, Raphaël Mbiaro, qui a accueilli dans sa vaste exploitation cacaoyère la visite de ces personnalités, a dit sa satisfaction de l’accompagnement du FODECC.
Grâce à ses explications, l’on a appris qu’il est possible de produire en quantité et qualité du cacao en savane.
Prenant à son compte cette descente sur le terrain, l’Administrateur du FODECC s’est réjoui de ce que Mbangassina serve de nouveau champ d’expérimentation agroécologique.
« Ce voyage d’imprégnation commence ici à Mbangassina, parce que c’est depuis quelques années que cette localité est le bassin de production du cacao le plus important du Cameroun tant par la concentration des producteurs installés que le volume de la production qui en sort », a-t-il rappelé, fier.
Pour s’en convaincre, il a fait savoir que le Guichet producteurs, après quelques années de fonctionnement, y enregistre 24 mille producteurs enrôlés, qui jouissent du fruit de leur labeur relevant ainsi leur standard de vie. « Notre objectif est d’en faire 100 mille d’ici la fin de l’exercice, portant à 350 mille le nombre national de producteurs enrôlés », s’est-il projeté.
La deuxième phase de la subvention du FODECC, qui s’ouvre cette année avec la mise en œuvre de la transition agroécologique, confirme donc la convergence de vues entre le gouvernement camerounais et ses partenaires au développement. En témoigne le don de 11 milliards FCFA du CAFI, accordé aux producteurs du cacao et café du pays. Fonds destinés à la mise en œuvre des dispositions agroécologiques et l’intensification durable de la filière. Cap, e 06 décembre 2024, sur Melong à l’Ouest Cameroun, où la mission se poursuit.
Bouffée d’oxygène
« Nous avons tous apprécié l’opportunité d’aller visiter une plantation de cacaoyer. Nous avons beaucoup appris du processus du propriétaire de cette exploitation.
En tant que représentant du Conseil d’administration du CAFI, ce qui nous interpelle beaucoup, c’est le fait que le cacao peut se produire en zone de savane et même qu’il y a des rendements plus importants que dans la zone forestière. Et ça, c’est un aspect très important, car il faut qu’on produise plus; qu’on intensifie les cultures dans les zones de savane pour protéger les zones forestières et éviter la déforestation. C’est pour cela que c’était un vrai honneur pour nous de voir et de comprendre que la cacaoculture se pratique aussi bien ici dans la zone de zone de savane du grand Mbam. Ah oui! C’était un immense honneur pour nous d’être accueilli par toutes les autorités : le Préfet, le Sous-préfet, le Maire, les responsables de ministères, l’Administrateur du Fonds de Développement des Filières Cacao et Café, et tous les producteurs de la Commune de Mbangassina que nous remercions tous pour leur accueil très chaleureux et pour nos échanges fructueux cette journée.
C’est une preuve que le FODECC fait un très bon travail. Et comme Monsieur l’Administrateur l’a dit, il développe plus le guichet pour mieux atteindre les objectifs environnementaux, notamment par ce nouveau guichet agroécologique. Nous saluons pour cela tous ses efforts non seulement pour protéger l’environnement, mais aussi pour enrichir les producteurs et améliorer leur standard de vie.
Les producteurs de ce grand bassin de production peuvent attendre du CAFI, comme l’a dit Monsieur l’Administrateur, un soutien financier d’un montant de 21 millions de dollars américains. Et ça, ce n’est pas un prêt, mais un don très significatif, qui va aider le FODECC à appuyer encore plus les producteurs, parce que je l’ai entendu dire qu’il y a 350.000 producteurs enregistrés actuellement et on espère que ce nombre va devenir de plus en plus grand », dixit Simon Hopkins, Président du Conseil d’administration de CAFI (Grande Bretagne).
Bertrand TJANI