C’est à la faveur d’un atelier de sensibilisation des magistrats municipaux des villes de la région sur les textes régissant l’urbanisme et la déclaration de Bertoua, tenu ce 23 mai à Yaoundé.
Le développement des villes où il doit faire bon vivre préoccupe l’État du Cameroun. C’est la raison d’être de l’atelier de sensibilisation des magistrats municipaux des villes de la région sur les textes régissant l’urbanisme et la déclaration de Bertoua, tenu ce 23 mai à Yaoundé, sous la présidence de la Ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu).
« Nous sommes réunis pour partager sur les directives du Premier ministre, chef du gouvernement, pour s’étonner des éboulements que nous observons de plus en plus dans nos villes, des immeubles qui s’écroulent, des inondations à répétition… », a planté le décor, la Minhdu.
« Nous avons examiné à Bertoua, avec l’ensemble des acteurs aux côtés de Onu-Habitat qui était à Bertoua, toutes les causes de ces phénomènes. Nous nous sommes rendus compte que le Cameroun a une panoplie de textes parfois méconnus par les acteurs qu’il faut mettre en œuvre. Nous avons donc sorti la déclaration de Bertoua avec des recommandations ».
Au niveau de l’État, a-t-elle recommandé, « La décentralisation va en se renforçant et va se parachever sur ces recommandations. Il appartient aux maires de s’approprier ces recommandations, de les partager avec les acteurs des différentes villes.
Les textes internationaux vont les aider à bien accomplir leurs missions, mais également nous avons parlé du contrat de ville. Le Premier ministre, chef du gouvernement, a signé ce contrat de ville, pour que les maires aient une boussole.
Il ne s’agit pas de faire des budgets au jour le jour, d’année en année, mais de faire des contrats de villes comme ceux que nous avons déjà signés avec certaines mairies, pour que l’investissement du territoire soit une réalité, accompagné par l’État.
Je me réjouis de ce qu’avec les maires de villes de Yaoundé l’ensemble des maires, nous avons examiné non seulement cette déclaration, mais les textes régissant les contrats des villes ainsi que certains sujets permettant d’accompagner le chef de l’État ».
Réaction du Maire de Batchenga
Donnant son opinion sur la rencontre, le Maire de la Commune de Batchenga, s’est voulu interpellateur. « Le problème que nous avons tous et pour lequel nous demandons le concours des pouvoirs publics, c’est de faire en sorte que les maires sur le terrain aient des coudées franches pour véritablement travailler. Tous ces textes que le ministre nous demande de nous approprier, nous essayons au quotidien de les appliquer. Mais, les entreprises qui sont installées dans nos différentes communes ne participent pas véritablement au développement local.
Je crois qu’un atelier comme celui-ci est un véritable plaidoyer qui doit amener ces différents acteurs à comprendre que notre pays, le Cameroun, ne peut se développer qu’à travers les collectivités territoriales décentralisées. Les entreprises doivent y participer, pour que cet objectif soit atteint », a exhorté Anatole Souga. L’atelier a été bouclé par des recommandations.
Bertrand TJANI
