
Ils sont une dizaine de jeunes bien formés dans divers métiers qui ont reçu leurs parchemins, le 19 août 2025. Sous le regard approbateur d’un représentant du Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.


Secrétariat bureautique; Secrétariat comptable; Graphisme de production; Délégué médical; Secrétariat médical; Auxiliaire de vie; Vendeur en pharmacie…

Telles sont les filières de formations dont s’enrichit le marché de l’emploi et de l’auto-emploi. Grâce au Centre de formation professionnelle Shalom, situé au quartier Tropicana à Yaoundé, face Agence Eneo, la 5e cuvée d’une dizaine de lauréats, livrée le 19 août 2025, est prête à répondre à la demande.

Isabelle Bodiang, promotrice, s’est dit satisfaite de cette promotion qui honore sa structure.
Face à la presse, la promotrice et non moins directrice a indiqué que ce centre existant depuis 06 ans a commencé avec la filière Informatique, c’est-à-dire le Secrétariat bureautique, le Secrétariat comptable, la Maintenance informatique, la Maintenance des réseaux informatiques, le Développement d’applications, le Webmastering…

« Depuis 2 ans, nous sommes dans la filière Paramédical : Délégué médical, Secrétaire médical, Auxiliaire de vie, et Vendeur en pharmacie », a informé Isabelle Bodiang, avant de poursuivre : « Nous comptons aller de l’avant, c’est-à-dire, avoir plus de filières, parce que notre souhait, c’est de pouvoir outiller les jeunes.

Beaucoup parmi eux sont bardés de diplômes, mais sans compétences. Par conséquent, ils n’ont rien à offrir. Donc, on est là pour former cette jeunesse ».

Embrayant sur les difficultés auxquelles est confrontée la structure, « Elles sont grandes, parce que la plupart des enfants que nous recevons sont assez atypiques, la société ne connaissant pas encore la valeur des centres de formations professionnelles.

On pense que c’est lorsqu’on n’a raté son cursus académique qu’on peut se rabattre vers un centre de formation professionnelle. C’est pourquoi lorsqu’on reçoit ces enfants, on leur permet de se remettre en confiance.

Au-delà du référentiel du Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (Minefop : Ndlr), ce que le Centre de formation professionnelle Shalom apporte, c’est aussi l’accompagnement émotionnel, pour que ces enfants se reprennent en main; qu’ils se redonnent les moyens pour leur réussite; qu’ils sachent qu’ils ont des aptitudes à l’emploi ou l’auto-emploi; qu’après leurs formations, ils peuvent gagner dignement leur vie.

Il y en a même qui sont appelés à être employés ailleurs et à créer leurs business personnels. C’est une opportunité qui permet de créer de la richesse ».

Relevant d’autres difficultés, la promotrice a évoqué les cas des apprenants qui n’achèvent pas leurs formations, faute de moyens financiers. « Pourtant, nous avons négocié des contrats en amont avec des formateurs que nous sommes obligés de payer alors même que nous ne sommes pas satisfaits.

C’est la raison pour laquelle nous sollicitons l’appui des pouvoirs publics et autres mécènes, qui ont le souci de voir la jeunesse bien formée.

Nous prions sincèrement les âmes de bonnes volontés de nous venir en aide, pour que nous puissions mieux encadrer cette jeunesse. Ce soutien peut être matériel, sous forme de partage de connaissances et même en terme de financements.

Tout comme des séminaires de formation peuvent nous permettre à mieux avancer, parce que le digital évolue de manière exponentielle.
En définitive, dans notre centre, nous faisons des accompagnements personnalisés en fonction des besoins, des attentes…

Par exemple, si un individu nous dit qu’il a un entretien d’embauche en perspective, nous l’encadrons en le mettant à niveau, de sorte qu’il puisse braver cette échéance-là avec succès ; quelqu’un d’autre viendra présenter un besoin en développement personnel.

Nous répondrons également à sa préoccupation, parce que nous avons un coach pour ce genre de sollicitations. Notre force est que nous sommes ouverts à une offre plurielle. Nous recevons de nombreuses sollicitations, parce que les gens sont satisfaits.

Offre de formations taillée sur mesure
Le Centre de formation Shalom offre des formations d’un an, de trois mois et même en accéléré, des recyclages, des perfectionnements, des initiations… « Ces formations sont modulables en fonction des besoins. On reçoit souvent des fonctionnaires qui ont besoin de se perfectionner soit pour des reclassements, soit pour être plus percutants dans leurs services. Aujourd’hui, à l’heure du numérique, tout le monde a besoin de savoir utiliser l’outil informatique. C’est cela le Centre de formation Shalom ».

Il faut rappeler que le Centre de formation Shalom est agréé par l’État du Cameroun. « Avant de l’ouvrir, nous avons tenu à avoir l’agrément du Minefop. Beaucoup de structures fonctionnent sans agrément. Ce n’est pas notre cas. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il y avait un représentant du ministère à la cérémonie qui venait d’avoir lieu.

Toutes nos formations sont sous la tutelle de ce ministère, c’est-à-dire que nous y acheminons tout simplement les dossiers d’examens au niveau et il organise les examens nationaux, les examens supervisés. Il n’y a que les coûts de formation qui sont faits ici ».
Faire confiance à Shalom
Le message qu’Isabelle Bodiang a adressé aux parents est de faire confiance à son centre de formation. Surtout, elle a exhorté les uns et les autres à se soucier de la qualification de leurs enfants.

« C’est bien d’avoir des diplômes de l’enseignement supérieur. Mais, au-delà de ces diplômes, il faut être bien formé, avoir des compétences avérées, pour pouvoir avoir de la place dans le marché très concurrentiel de l’emploi et de l’auto-emploi. Il faut surtout savoir que l’avenir porte sur l’entrepreneuriat, parce que l’État, seul, n’y peut rien. Nous attendons donc ces parents, parce que nous voulons garantir un avenir radieux à leurs enfants. La prochaine rentrée, c’est le 13 octobre 2025.
Bertrand TJANI