Elles sont contenues dans l’ouvrage intitulé « Comptabilité avicole, pratique dans les pays Ohada » de Jean Blaise Fokam dont la cérémonie de dédicace a eu lieu le 24 juillet à Yaoundé.
L’aviculture a une contribution de 1% au Produit intérieur brut (PIB). Le secteur est un pilier essentiel de l’économie camerounaise avec 15 milliards de Fcfa et couvre 14% des besoins de la population en protéines animales. Dans le souci de booster la performance du secteur, Jean Blaise Fokam vient de commettre un ouvrage de référence aux éditions Afredit.
La « Comptabilité avicole : pratique dans les pays Ohada », opuscule de 226 pages, en format 16×24cm aborde des thèmes majeurs, à l’instar de l’amélioration de la perception Ohada au sujet des différentes catégories de volailles conformément à la réalité économique ; la présentation de la nécessité et les moyens de traiter du point de vue comptable des volailles pondeuses comme immobilisation et de volailles de chair comme stocks ; la présentation des techniques révolutionnaires pour les calculs de coûts dans la comptabilité des producteurs d’œuf à couver, des producteurs des volailles de chair, et des accouveurs, pour une réelle maîtrise de la rentabilité ; aide à l’administration fiscale de comprendre l’aviculture pour une imposition objective.
L’ouvrage qui se positionne comme le premier sur la comptabilité avicole en Afrique sous l’Ohada, s’adresse principalement aux producteurs de table et œufs à couver, aux producteurs de volailles de chair, des accouveurs, des comptables du secteur avicole, entre autres. Pour l’auteur, Jean Blaise Fokam, « chaque aviculteur, devrait s’accompagner d’une comptabilité avicole. Vu que le système comptable Ohada n’a rien prévu de concret. Au contraire, il a prévu que les volailles de chair toutes les catégories de volaille soient traitées de la même manière, en stock. alors qu’en réalité, il y a des catégories qui ne sont pas en stocks à savoir, les volailles pondeuses et des volailles reproductrices ». L’ouvrage est une invite aux aviculteurs à avoir un service comptable. « Je demande aux producteurs d’œuf de penser à amortir les sujets. Dans l’ouvrage je montre des techniques adéquates qui permettent qu’à la ponte, et à la fin de chaque mois qu’on sache à combien revient un sujet, ce qu’on appelle la valeur nette comptable », a soutenu l’auteur.
L’ouvrage de Jean Blaise Fokam qui est né en 1985 à Bangou dans la région de l’Ouest, est né de l’expérimentation de ses techniques dans une société avicole basée à l’Ouest du Cameroun. Fort de son expérience de chef comptable, l’auteur donne les recettes comptables aux aviculteurs en vue de la réelle émergence de ce secteur . l’ouvrage, à en croire son préfacier, Pr Pierre Alaka Alaka, voudrait rendre le secteur plus indépendant. Le travail fait par l’auteur pose les balises d’une aviculture viable sur le secteur économique. « il faut que les exploitants du système sachent qu’il n’ y a pas de fiscalité sans comptabilité. Et qu’il n’y a pas de fiscalité sans comptabilité. La fiscalité commence là où la comptabilité s’est arrêtée. Cela signifie que si la comptabilité est mal faite dans un secteur, il est fort à parier que la manne fiscale qui en sortirait ne sera pas juste. Nous travaillons pour le juste impôt », a renchérit le Pr Alaka Alaka.
Enesthine Bikola