Le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a reçu en audience, le 09 février dernier, une délégation de l’Union européenne, conduite par Henrik Hololei. C’était en marge du forum organisé à Yaoundé, par la Young Africa Aviation Professional Association.
Le Ministre des Transports (Mint), Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a reçu en audience, le jeudi 09 février 2023 à Yaoundé, une délégation de l’Union européenne, conduite par Henrik Hololei. C’était en marge du forum organisé du 09 au 10 février, par la Young Africa Aviation Professional Association. A pris part à la rencontre, le Directeur général de l’Autorité aéronautique, Paule Avomo Assoumou epse Kiki.
Au cours des échanges, il a essentiellement été question des multiples projets de développement du secteur des transports au Cameroun, lesquels sont financés par l’Union européenne, à l’instar du renouvellement des voies ferrées, de la mobilité urbaine, du développement de l’aviation civile. Dans le cas spécifique de l’aviation civile, il faut relever que l’activité de supervision, menée par la Ccaa-la Cameroon civil aviation Autority, a pour principal objectif de hisser le Cameroun au rang des pays conformes aux standards définis par l’Oaci-l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale.
Efforts des pouvoirs publics
Dans le respect des normes de l’Oaci au Cameroun, l’Autorité aéronautique représente le bras séculier du gouvernement en matière de coordination et de suivi des activités de l’aviation civile sur le territoire national. Ainsi, pour s’adapter en permanence au contexte dans lequel elle évolue, la Ccaa a fixé ses priorités autour de quatre stratégiques : la sécurité, c’est-à-dire s’assurer du respect des règles d’exploitation des aéronefs et des installations par les organisations et personnels de l’industrie qui en ont la charge (pilotes, mécaniciens…) ; la sûreté, procéder aux investissements requis et s’assurer de la mise en œuvre de la politique de sûreté par les opérateurs et les services partenaires ; le transport aérien, accompagner l’évolution du secteur et être l’interlocuteur des compagnies aériennes, des aéroports, des passagers en matière économique, juridique et social ; infrastructures aéroportuaires, procéder aux investissements sur les aéroports secondaires, les exploiter et fournir les services de la navigation aérienne.
Par ailleurs, avec le développement aéroportuaire qui devient une réalité. En effet, trois aéroports internationaux ont ainsi été construits : Douala, Garoua et Yaoundé-Nsimalen sont bénéficiaires de financements extérieurs respectifs de 50 et 70 milliards Fcfa, non sans se doter des infrastructures dignes de leur nouveau statut. Le même effort d’investissement s’est poursuivi sur les aéroports de Bamenda (13 milliards), Bafoussam (09 milliards) et Maroua (7,5 milliards). Le Cameroun peut aujourd’hui s’enorgueillir de compter quatorze aéroports, une cinquantaine d’aérodromes, pistes et hélistations qui sont inspectés annuellement. Ce qui permet de disposer des informations fiables sur ces infrastructures. L’activité du transport aérien national, support de celle du tourisme, n’est pas en reste, elle qui est développée par la Camair-Co, qui imprime ses marques, malgré le contexte conjoncturel défavorable.
En matière de sûreté, le Cameroun a franchi un pas décisif avec l’octroi par la Banque mondiale d’un don de 08 milliards Fcfa, pour la construction des clôtures de sécurité des aéroports internationaux de Douala et Yaoundé Nsimalen. Il ne s’agit pas d’une offre fortuite. Ce don apparaît à cet égard comme un signal fort de la part des bailleurs de fonds de nature à encourager le Cameroun, pour les efforts consentis en matière de sûreté de l’aviation.
Une véritable mue a été opérée par l’actualisation des textes réglementaires de l’aviation civile : la loi n° 98/023 du 24 décembre 1998 portant régime de l’aviation civile a ouvert le champ pour une implication accrue de l’administration de l’aviation en matière de sécurité des aéronefs et du personnel navigant, de gestion de l’infrastructure aéroportuaire et du transport aérien…
Réaction
Le chef de la délégation, tout en saluant les efforts du gouvernement de la république dans le développement de l’aviation civile, a insisté sur la nécessité de la création d’un marché de l’aviation civile unique pour l’Afrique. Cette délégation a également évoqué un tas de projets en Afrique centrale dont le Cameroun fait partie des bénéficiaires. Elle a affirmé être intéressée par tout ce qui est carburant et développement aéronautique durable.
Il est important de relever que la Young Africa Aviation Professional Association a été créée par Fadimatou Noutchemou Simo en 2014. Elle vise la promotion des services de transport aérien sûrs, fiables, économiques et efficients à destination, en provenance et à travers le continent africain ainsi que la promotion d’une coopération commerciale et technique étroite entre ses membres.
Bertrand TJANI