Le Conseil Permanent de l’Éducation Catholique s’est réuni à Yaoundé, le 21 novembre 2025, pour une concertation cruciale. L’objectif principal de cette rencontre, qui a réuni les secrétaires à l’éducation catholique de tout le Cameroun, était de faire le bilan de l’année scolaire 2025-2026 et, surtout, de réaffirmer le rôle fondamental des établissements catholiques dans la construction d’une société camerounaise plus apaisée et juste.
La réunion a débuté par un mot d’ouverture empreint de solidarité envers les hommes d’Église ayant été victimes de rapts, dont la majorité a heureusement été relâchée. C’est dans ce contexte que Monseigneur James Ndifon, Secrétaire Général Adjoint de la CENC (Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun), a lancé un appel vibrant.
Selon Mgr Ndifon, les établissements catholiques doivent plus que jamais se mobiliser pour une éducation à la paix. Cette démarche passe nécessairement par l’adoption de « discours qui soignent non seulement l’esprit et les cœurs ». Il a également souligné la nécessité pour les produits de ces écoles d’être des « modèles de rectitude », car l’éducation transmise doit impérativement intégrer une forte « bonne dose de morale ».
Transparence et planification nationale
De son côté, le Secrétaire National à l’Éducation Catholique, l’Abbé Aurélien Lehoun Mbea, a tenu à féliciter l’ensemble du personnel catholique pour sa résilience manifestée durant une période « quelque peu troublée ». Il a ensuite invité ses collègues venus de l’ensemble du pays à redoubler d’efforts en matière de transparence. L’Abbé Lehoun Mbea a insisté sur l’importance de fournir des statistiques réelles et transparentes sur les effectifs des élèves. Il a martelé que ces chiffres sont « la base de notre planification nationale et permet d’asseoir le plaidoyer que nous présentons à nos partenaires comme à la tutelle ». Cette exactitude est essentielle pour permettre à la hiérarchie d’engager des actions ciblées pour le bien-être de tous les élèves.
Poursuivant la réflexion sur les orientations pédagogiques, les évêques ont exhorté les secrétaires à l’éducation à approfondir la formation morale, la formation à la paix, et désormais, à la justice.
« Dans nos écoles, nous parlons de l’éducation à la vie à l’amour. Aujourd’hui, nous devons ajouter la formation à la justice et à la paix pour aider nos enfants à être les ambassadeurs de la paix et de la justice, les bons citoyens que nous devons être », a prescrit Mgr James Ndifon.
Cette concertation, il faut le dire a non seulement permis de dresser un bilan administratif, mais elle a surtout renforcé l’engagement de l’Église Catholique du Cameroun à faire de ses écoles des foyers où se cultivent l’intégrité, la transparence et, plus que tout, les valeurs de paix et de justice indispensables à l’avenir de la nation.
Ernesthine BIKOLA
