C’est le fin mot du Directeur général de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale du Cameroun, Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, à l’ouverture des assises de la 3e édition des Ateliers thématiques sur la Gestion des Risques Professionnels dans l’Agroforesterie, ouvertes, le 19 novembre 2024 à Yaoundé, par le Ministre camerounais du Travail et de la Sécurité Sociale, Grégoire Owona. Activité organisée en partenariat avec l’Interafricaine de la Prévention des Risques Professionnels.
Yaoundé, capitale du Cameroun, réunit, depuis le 18 novembre 2024, les acteurs de premier plan de l’agroforesterie, pratique agricole visant à créer des systèmes de production durables et résilients, en imitant la structure et les fonctions des écosystèmes naturels.
C’est dans le cadre des travaux de la 3ème édition des Ateliers thématiques sur la Gestion des Risques Professionnels dans l’Agroforesterie (AGERPA), organisée sous le thème : «Culture de prévention dans l’agroforesterie pour une agriculture durable, un avenir salubre et sûr», par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale du Cameroun (CNPS) en partenariat avec l’Interafricaine de la Prévention des Risques Professionnels (IPRP).
La cérémonie d’ouverture de ces assises, qui se dérouleront jusqu’au 22 novembre prochain, a été présidée par le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, Grégoire Owona.
A ses côtés, Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame et Denis Charles Koussi, respectivement Dg CNPS Cameroun et Dg CNPS Côte d’Ivoire et Président de l’IPRP.
L’objectif de cette rencontre est de permettre aux participants de mener une réflexion sur le développement d’une culture de prévention efficace et pérenne, afin de préserver la sécurité et la santé des travailleurs de cet important secteur d’activité en Afrique.
Garantir un environnement professionnel sain
« Partout où il y a des travailleurs et des populations à l’ouvrage, notre pays œuvre avec détermination à mettre sur pied et adapter chaque fois que les circonstances l’exigent, la réglementation en vigueur et à conclure les conventions et accords et internationaux visant à garantir un environnement professionnel sain et sûr à tous », a indiqué le Ministre Grégoire Owona, avant de poursuivre :
« C’est fort de cela que le Cameroun, à travers la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, est membre de l’Interafricaine de la Prévention des Risques Professionnels, car nous croyons fermement que la collaboration régionale et internationale est essentielle pour trouver des solutions pérennes aux défis auxquels nous faisons face ».
Actions à mener
«Il est question aujourd’hui de se réunir et de voir quelles sont les actions qu’il faut mettre en place justement pour éviter le nombre grandissant des accidents de travail, et ces maladies professionnelles dans le secteur de l’agroforesterie.
Les organismes de protection sociale, au-delà de la couverture des retraites et des prestations familiales, ont aussi la mission de la prévention des risques professionnels. Donc, il ne s’agit pas d’aller travailler pour tomber malade, mais de travailler pour être en bonne santé. Et ce sont là des missions qui sont dévolues à l’ensemble des organismes nationaux de sécurité sociale», dixit Denis Charles Kouassi.
60 % des travailleurs à protéger
«L’agroforesterie est un secteur qui emploie beaucoup de nos travailleurs, soit environ 60% en Afrique. Donc, il faut les protéger; il faut prévenir les accidents de travail, les maladies professionnelles et cela seulement est une lourde activité.
Les industries polluantes déversent beaucoup de choses nocives à l’agriculture et il nous appartient de prévenir nos travailleurs et de les protéger des effets dévastateurs de ces produits. Donc, c’est une grosse responsabilité pour nous et nous sommes prêts à l’assumer», a rassuré Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame.
Tout portant à espérer que les recommandations attendues des assises de Yaoundé permettront de garantir la protection des travailleurs du secteur de l’agroforesterie dans le continent, c’est le lieu d’interpeller les travailleurs du secteur informel à s’approprier l’assurance volontaire, qui fait son bonhomme de chemin à la CNPS Cameroun.
Bertrand TJANI