Pour la première fois de son histoire, le sommet du G20 s’est tenu sur le continent africain, à Johannesburg, les 22 et 23 novembre 2025. L’Afrique dispose d’une occasion unique de faire entendre sa voix sur les grandes décisions économiques internationales, notamment la dette, le financement et les investissements étrangers.
Le premier sommet du G20 organisé sur le continent africain, offrant une plateforme inédite pour défendre les priorités africaines. Avec la représentation de l’Union africaine, le continent peut peser davantage sur les décisions économiques internationales, notamment sur la dette, le financement et les investissements étrangers. Ce sommet met également l’accent sur l’adaptation climatique, la transition énergétique et le financement du développement durable.
« Le G20 s’engage désormais à traiter des questions telles que le commerce, le développement durable, la santé, l’éducation, la science et la technologie, l’agriculture, l’énergie, l’environnement, les changements climatiques, et bien d’autres encore. Son champ d’action s’est ainsi élargi pour répondre aux défis auxquels sont confrontés les citoyens du monde. » Cyril Ramaphosa, Président de la République – Afrique du sud
Pour la première fois depuis la création du groupe en 1999, le président américain a annoncé boycotter la rencontre. Trump dénonce sans fondement un « génocide des blancs » dans le pays. Seulement 13 dirigeants des 19 pays membres du G20 seront présents à Johannesburg
La première journée du G20 a permis aux pays africains de conclure des investissements et partenariats. Des relations commerciales plus fortes entre l’Allemagne et l’Afrique. Le chancelier Friedrich Merz annonce les ambitions allemandes. Berlin va devenir actionnaire de l’ATIDI – une assurance panafricaine qui couvrent les investisseurs, les prêteurs et les entreprises. Cela permettra de mobiliser 430 millions d’euros supplémentaires.
Une revitalisation du programme Compact pour l’Afrique a également été garantie par de nouveaux fonds. Cette initiative était née lors du G20 à Berlin en 2017 – 12 pays africains y souscrivent dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou encore la République démocratique du Congo.
Quant aux Émirats arabes unis, ils misent sur l’Intelligence artificielle africaine. Ils prévoient d’investir 1 milliard de dollars pour étendre les infrastructures et les services d’IA à travers l’Afrique, ont-ils annoncé ce samedi. Un moyen pour Abou Dabi de renforcer son influence sur le continent africain qui a pris du retard dans la course technologique mondiale.
De nombreuses réunions bilatérales se sont également tenues après la session plénière. Emmanuel Macron s’est entretenu avec Teodoro Obiang, président de Guinée équatoriale, ainsi qu’avec le premier ministre éthiopien Abyi Ahmed.
LUTHER SANA
