
C’est le sens de l’atelier de restitution de la phase 2 Atlas international du patrimoine alimentaire, qui a eu lieu au bureau régional de l’Unesco Afrique centrale, du 05 décembre 2025.

Le Cameroun est un pays qui a plusieurs ethnies-langues ce qui induit une diversité de mets. En d’autres termes, la richesse culinaire camerounaise est indéniable et mérite d’être préservée au bénéfice des générations actuelles et futures. D’où la mise en route, du projet Atlas international du patrimoine alimentaire et plateforme numérique pour sauvegarder, promouvoir et transmettre le patrimoine alimentaire aux générations futures.
Il s’est agi lors de cet atelier, de la restitution de la phase 2 du projet « Atlas international du patrimoine alimentaire » dont les travaux ont été menés au second semestre 2025 et se sont focalisés sur le renforcement des capacités des communautés et d’autres parties prenantes à sauvegarder le patrimoine alimentaire en favorisant une compréhension partagée de la convention de 2003, pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et du concept des pratiques et de savoirs alimentaires en tant que patrimoine vivant. Concrètement, a détaillé Marie Thierry Edjoa Ndjell, des descentes sur le terrain ont été effectuées, et ont constitué l’inventaire du patrimoine culinaire au sein des quatre aires culturelles du Cameroun. « Il était question, de documenter des traditions qui sont en train de se perdre, les traditions qui perdent de leur originalité de leur authenticité et nous espérons que les données que nous avons recueillies, sur le terrain, vont constituer un catalogue pour la préservation de ces traditions culinaires. Au-delà de cet inventaire pour le Cameroun, il y a la production de la classe culinaire mondiale financée par le royaume d’Arabie Saoudite. Nous espérons que très bientôt, les traditions culinaires, du Cameroun vont apparaître sur la plateforme qui est en préparation, pour que ces savoirs traditionnels soient connus de l’humanité toute entière », a clarifié Marie Thierry Edjoa Ndjell, membre du réseau global de facilitateurs de la convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel au Minac.

Dans son propos de circonstance, le chargé de bureau régional de l’Unesco a dit ses remerciements au gouvernement du Cameroun, principalement au ministère des arts et de la culture (Minac) et le Ministère des relations extérieures ainsi que le ministère de la culture d’Arabie Saoudite pour leur implication dans l’aboutissement de cette démarche qui va davantage faire connaitre la culture camerounaise, surtout le volet culinaire. « L’alimentation nourrit le corps mais le patrimoine alimentaire nourrit l’âme collective. En travaillant sur cet Atlas, nous contribuons à la fois, à la mise en œuvre de l’article 2 de la convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel, immatériel et l’atteinte des Objectifs de développement durable », a rappelé fort opportunément le chargé de bureau régional de l’Unesco.
Trois points majeurs ont meublé les échanges, à savoir les enjeux de préservation, de valorisation économique et d’adaptation des pratiques aux mutations contemporaines. Pour ce qui est de l’inventaire du patrimoine culinaire, révélation a été faite, de ce que la liste des mets est loin d’être exhaustive. Le Minac entend continuer ce travail pour avoir l’essentiel des mets « Après les descentes sur le terrain, les conclusions font état de ce qu’il faut préserver, il faut documenter, il faut introduire la préservation du patrimoine culinaire dans les systèmes éducatifs pour que les générations présentes et futures puissent bénéficier de cet héritage culturel », a signalé Thierry Edjoa Ndjell.

Annonce a été aussi faite de ce que, le comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel et immatériel qui se tient du 8 au 13 décembre 2025, à New Dehli, pourrait consacrer l’inscription de trois nouveaux éléments culturels de la sous-région, dont 2 Cameroun. Aussi, le chargé de bureau régional de l’Unesco a émis le vœu que les prochains comités intergouvernementaux pourront voir l’inscription du patrimoine constitué des riches traditions alimentaires du Cameroun. En mot comme en mille, le processus d’inscription des mets culinaires du Cameroun au patrimoine de l’Unesco est en bonne voie.
Joseph MBA



