
Dès 2026, le gouvernement compte exonérer les équipements de production pour stimuler l’investissement dans les biocombustibles et réduire la dépendance au bois-énergie.

Pour encourager les investissements dans la filière des biocombustibles, le Cameroun prévoit de mettre en place des exonérations douanières sur les équipements de production industrielle dès 2026. Cette mesure, issue du Compact énergie national, vise à développer des sources d’énergie alternatives comme le charbon écologique, les pellets et le biogaz.
L’objectif principal est environnemental : réduire la pression sur les forêts en limitant l’usage massif du bois de chauffage et du charbon de bois. Selon le PNUD, ces deux sources d’énergie traditionnelles dominent largement la consommation des ménages, avec des pics atteignant 95% dans la région de l’Extrême-Nord.
Cette défiscalisation devrait dynamiser un secteur encore embryonnaire. Elle pourrait bénéficier à des acteurs comme Hysacam, qui capte déjà du biogaz dans ses décharges, ou à la Compagnie générale des granulés, productrice de pellets dans la région du Sud. Elle offrirait également une bouffée d’oxygène aux start-up locales, comme Kemit Ecology à Douala, qui peinent à passer à une échelle industrielle.
En facilitant l’accès aux technologies, le gouvernement espère ainsi stimuler la production locale de ces combustibles verts, issus de la valorisation des déchets organiques, et structurer un marché prometteur.
Gérald Nyatte




