Malgré une baisse de 12 % en volume, le pays reste structurellement dépendant de l’étranger pour sa consommation de poisson, avec un déficit criant entre l’offre locale et la demande.
En 2024, le Cameroun a dépensé 167,3 milliards de FCFA pour importer 207 092 tonnes de poissons congelés. Bien que ces chiffres marquent un recul de 11,7 % en volume et de 8,3 % en valeur par rapport à 2023, ils soulignent une dépendance persistante aux marchés extérieurs pour satisfaire la demande nationale. Le maquereau, les sardines et les capitaines sont parmi les espèces les plus importées. La société Congelcam domine le marché, avec près de 80 % des volumes. Les principaux fournisseurs du pays sont la Mauritanie, le Sénégal et l’Argentine.
Cette situation reflète un déficit structurel important : la demande locale est estimée à 500 000 tonnes par an, alors que la production nationale n’était que de 225 000 tonnes en 2024. Pour y remédier, le gouvernement ambitionne de porter la production halieutique à 600 000 tonnes d’ici 2027, grâce à un plan d’import-substitution et à la réhabilitation des infrastructures de pêche.
Gérald Nyatte
