Le Ministre du Commerce, 𝐋𝐮𝐜 𝐌𝐚𝐠𝐥𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐌𝐛𝐚𝐫𝐠𝐚 𝐀𝐭𝐚𝐧𝐠𝐚𝐧𝐚, a présidé le lundi, 6 octobre 2025 à Ndzana, dans l’Arrondissement d’Edzendouan, département de la Mefou et Afamba, la double cérémonie de pose de la première pierre du Centre d’excellence de fermentation post-récolte du cacao et la réhabilitation et d’extension du lycée de Ndzana.
Cette initiative, fruit d’un partenariat entre Puratos Cacao-Trace et la Coopérative Coopace Coop-CA, s’inscrit dans le programme de durabilité Cacao-Trace et son bonus chocolat de l’entreprise belge Puratos, leader mondial de la chocolaterie. La cérémonie s’est déroulée en présence du Préfet du département de la Mefou et Afamba, représentant le Gouverneur de la Région du Centre, du Délégué Régional des Enseignements Secondaires, représentant le Ministre des Enseignements secondaires, du Maire de la Commune d’Edzendouan, du Directeur Général de Puratos Cacao Cameroun, ainsi que de nombreuses personnalités politiques et traditionnelles.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : Puratos a distribué 91 millions 480.000 FCFA de prime qualité aux producteurs en 2024, plus de 90 millions de primes coopératives, 120 millions de bonus chocolat dont 100 millions consacrés au projet de réhabilitation et d’extension du lycée de Ndzana, et plus de 400 millions pour la construction du Centre de fermentation post-récolte Puratos de Ndzana.
« Nous allons continuer notre politique de construction des centres de fermentation, qui répond à l’appel du Gouvernement sur la mise en place des circuits courts pour que les producteurs de cacao tirent un meilleur bénéfice de leurs récoltes », a indiqué 𝐒𝐲𝐥𝐯𝐞𝐬𝐭𝐫𝐞 𝐀𝐰𝐨𝐧𝐨, Directeur Général de Puratos Cacao Cameroun. Avant d’ajouter : « Nous allons poursuivre le développement de Cacao-Trace et son impact dans l’amélioration des conditions de vie des producteurs de cacao en revalorisant la prime coopérative pour donner aux producteurs les moyens de renforcer leurs capacités ». Puratos, société familiale belge créée en 1919, soit 106 ans d’existence, opère dans trois corps de métier : la boulangerie, la pâtisserie et la chocolaterie.
Pour le Ministre du Commerce, ce double projet est l’œuvre de la politique visionnaire du Président de la République, 𝐒.𝐄 𝐏𝐚𝐮𝐥 𝐁𝐢𝐲𝐚. Le Membre du Gouvernement a rappelé le contexte difficile de la fin de campagne cacaoyère 2016/2017 : « Le cacao est acheté au mieux à 700 FCFA, sinon à 500 FCFA. C’est la désolation dans le monde rural et dans la filière cacaoyère nationale », a-t-il expliqué. La fève camerounaise souffrait alors d’une mauvaise réputation sur le marché international. Surnommée « Smoke Cocoa » (cacao à l’odeur de fumée), elle s’achetait avec une décote automatique de 200 FCFA en raison d’une fermentation et d’un séchage défaillants.
« Au moment de lancer la nouvelle campagne, je reçois des instructions fermes et très précises du Président de la République me demandant de tout mettre en œuvre pour revaloriser les prix au producteur et redresser la qualité de la fève du Cameroun », a souligné le Ministre.
Le Chef de l’Etat a prescrit plusieurs mesures importantes : l’instauration d’une prime de qualité aux producteurs et, plus fondamentalement, la mise en place des Centres d’excellence de traitement post-récolte du cacao, mission confiée au Conseil Interprofessionnel du Cacao et du Café (CICC).
Sur le plan international, le Cameroun a brisé le tabou du prix du cacao, jusque-là intouchable au nom des lois antitrust. Le Ministre a rappelé les étapes de ce combat : la Réunion multipartite sur l’évolution du marché du cacao à Bruxelles en juillet 2017, puis la 4ème Conférence Mondiale du Cacao à Berlin en avril 2018.
Luther SANA
