L’ONG action-santé-éducation et le cabinet Yaakar Cameroun ont organisé conjointement un atelier de sensibilisation sur ce phénomène, le 8 avril 2025, à Yaoundé. L’objectif de cette initiative est de comprendre, prévenir et accompagner les personnes en situation d’addictions.
L’atelier a réuni des professionnels de la santé, des psychologues militaires et civils, ainsi que des membres de la société civile impliqués dans ces questions. Selon Catherine Etonde, présidente d’Action-santé-Éducation et spécialiste en santé mentale, « les problèmes d’addictions sont récurrents dans notre environnement, notamment la toxicomanie, mais il y a également des addictions plus cachées, comme celles liées aux jeux ou aux besoins affectifs ».
Les organisateurs de l’atelier proposent une approche innovante pour combattre les addictions, en mettant l’accent sur l’éducation et la prévention. Selon Papa Ladjike Diouf, psychologue et fondateur du cabinet Yaakar, «nous voulons accompagner les professionnels qui sont sur le terrain avec beaucoup d’expérience, mais qui ont besoin d’outils innovants pour pouvoir les aider à prendre toute la dimension bio-psycho-sociale ».
Les porteurs de cette initiative proposent de décoloniser les pratiques en matière de santé mentale en travaillant avec les communautés à la base. « Notre approche, c’est de travailler avec les communautés, de ne pas venir avec un jugement, mais de créer des champions dans nos communautés qui vont porter cette approche », a expliqué Papa Ladjike Diouf.
Après cet atelier, des actions concrètes seront mises en place pour sensibiliser et former les victimes d’addictions. Des sensibilisations médiatisées, des formations dans les écoles et des formations certifiantes seront organisées pour aider les victimes à se prendre en charge et à former d’autres personnes.
L’objectif de cette initiative est de donner de l’espoir aux victimes d’addictions et de leur offrir un avenir plus prometteur. En travaillant ensemble, les professionnels de la santé, les psychologues et les membres de la société civile peuvent aider à combattre ses addictions et à améliorer la santé mentale des Camerounais.
Ernesthine BIKOLA
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