C’est ce qui ressort de la rencontre du 15 mai 2024 présidé au siège du Conseil régional du Centre, par le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Pr Marie-Thérèse Abena Ondoua. C’était en présence du coordonnateur résident du système des Nations Unies, et autres partenaires techniques et financiers.
« Famille résiliente face aux défis socioéconomiques, migratoires, climatiques et technologiques ». C’est sur ce thème que divers acteurs sociaux ont échangé autour du café-famille organisé par le Minproff- ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille. Un cadre de réflexion sur les stratégies optimales d’encadrement de la famille. Cette famille qui fait face aujourd’hui à plusieurs phénomènes sociaux qui la rendent difficile à savoir : la pédophilie ; le viol ; les mariages précoces et forcés ; les mutilations génitales pour ne citer que ces cas. A ces problèmes, on peut ajouter ceux liés aux phénomènes migratoires notamment l’immigration clandestine dont les conséquences désastreuses ne sont plus à démontrer ; aux changements climatiques souvent à l’origine des catastrophes naturelles et sanitaires et à l’usage des technologies de l’information et de la communication dont les avancées sont salutaires pour l’essor de notre pays, mais qui malheureusement sont aussi porteurs d’effets négatifs tels que la difficulté à s’adapter aux changements dans son milieu de vie et de travail ; la remise en cause des valeurs établies ou traditionnelles ; l’effritement des éléments de référence qui donnent un sens à la vie ; la prolifération des discours haineux ; la prolifération des « fake news» et autres images de type pornographique auxquels les familles sont exposées. D’où l’importance de la réflexion menée et dont les conclusions sont porteuses de pistes d’actions pour un meilleur accompagnement des familles.
Selon des informations recueillies auprès du ministère en charge de la femme et de la famille, l’article 16 de la déclaration universelle des droits de l’Homme en son paragraphe 3, dispose que la famille est considérée comme l’unité naturelle et fondamentale de la société et doit être protégée par la société et l’Etat. Cette disposition est réitérée en des termes similaires au paragraphe 1 de l’article 23 du Pacte International sur les Droits
Civils et Politiques et au paragraphe 1 de l’article 10 du Pacte International sur les Droits Economiques, Sociaux et Culturels. En outre, la Convention sur les Droits de l’Enfant fait de la famille l’un des trois garants des droits de l’enfant, avec l’Etat et la société. Elle stipule que la famille, en tant que groupe fondamental de la société et milieu naturel pour la croissance et le bien- être de tous ses membres en général, des enfants en particulier, devrait bénéficier de la protection et de l’assistance nécessaires pour pouvoir assumer pleinement ses responsabilités au sein de la communauté, ce d’autant plus que tout enfant a besoin de grandir dans un environnement familial, dans un climat de bonheur, d’amour et de compréhension, pour l’épanouissement complet et harmonieux de sa personnalité.
Pour la Minproff, « Cette journée internationale du 30ème anniversaire de l’année internationale de la famille, qui se situe dans la sillage de la journée internationale de la famille comme décrit par les Nations Unies, se célèbre ce 15 mai. Le monde entier est confronté à plusieurs difficultés notamment le changement climatique. L’Homme joue un rôle important dans l’aggravation de ce phénomène naturel mondial. Le Continent africain et le Cameroun en particulier, se trouvent plus victimes des méfaits de l’occident que de ses propres turpitudes. Je dois avouer que les familles sont aussi responsables. Aujourd’hui, pour augmenter la production agricole, nous utilisons des pesticides, nous coupons du bois à tort et à travers, le bois de chauffe et se retrouve sans forêt. Il pleut abondamment et il fait beaucoup chaud. Les inondations sont fréquents, la gestion des ordures ménagères parce que les déchets sont jetés dans les cours d’eau. Nous avons la mauvaise utilisation des NTIC qui se colle au mimétisme occidental avec les fémincides, les enfants qui tuent leurs parents, les arnaques via téléphone.
Nous avons d’autres problèmes, dont la mise en valeur de nos cultures. C’est au sein de nos familles que nous devons commencer ce travail ».
Ernesthine BIKOLA