Au regard de la non tenue de certaines cérémonies d’importance pour la vie de la république, à savoir les présentations des vœux et récemment la suspension de la parade du 11 février sur l’étendue du territoire national, tout porte à croire que les autres moments forts subiront le même sort.
Le Coronavirus, pandémie qui a fait son apparition en 2020 au Cameroun continue de paralyser le fonctionnement de la république. Bien que les camerounais vaquent normalement à leurs occupations dans le respect plus ou moins des mesures barrières, il n’en demeure pas moins vrai que certains rassemblements rendus possibles à travers des fêtes nationales ne sont pas possibles. La vie de la république qui se nourrit aussi de ses moments de grande ferveur, de brassage de personnes et de partage d’expérience prend un sacré coup. Les deux fêtes qui avaient vu leurs célébrations interdites au cours de l’année 2020 étaient le 08 mars et le 20 mai.
Ces suspensions des festivités qui entourent le 08 mars et le 20 mai ont crée des manques à gagner chez certains prestataires de service. Egalement, la république n’a pas pu célébrer à travers certains symboles, son unité nationale quelque peu mise à mal par les revendications sécessionnistes. Cette année encore, c’est les cérémonies de présentation des vœux qui se sont vues annulées et puis la parade du 10 février sur l’étendue du territoire national. Le plus curieux dans toutes ces annulations est qu’elles interviennent souvent à la dernière minute alors que tout le dispositif est déjà mis en place. Par exemple dans la loi de finance 2021, une ligne budgétaire est dédiée à ses festivités, il se trouve d’ailleurs que les fonds alloués pour cette rubrique ont été revus à la hausse.
De ce précède, les camerounais attendent déjà voir les festivités qui entourent la fête de l’unité nationale qui se célèbre tous les 20 mai, être annulées. Mais aussi les parades de la commémoration de la journée internationale de la femme qui se tiennent le 08 mars. Désormais les camerounais sont déjà préparés à cette annonce même si pour le moment, aucune communication officielle n’a été faite à ce titre.
Néanmoins, les interdictions des parades des différentes fêtes, continuent d’alimenter les débats au regard de certains faits, à savoir qu’on continue de voir des grands rassemblements pour certaine circonstance sans respect scrupuleux des mesures barrières. Les marchés et certains espaces publics restent bondés de monde sans que cela n’émeuve outre mesure. Est-ce à dire que la Covid-19 choisit certains espaces et certains endroits pour se propager ? Question de conscience. De l’avis de plusieurs observateurs, au lieu de procéder de manière systématique à l’annulation de ces parades au moment où d’autres grands rassemblements viennent d’avoir cours comme le Chan, il faut tenir ces événements même si c’est seulement c’est à titre symbolique pour consolider certains acquis. En lieu et place de l’annulation de ses rendez-vous, l’Etat du Cameroun doit procéder à la réduction des personnes qui doivent prendre part à ces parades et tout mettre en œuvre en vue du respect scrupuleux des mesures anti Covid-19.
Emmanuel MVELE