La dématérialisation des visas rapporte gros. En un an et demi, le système a généré près de 47 milliards de FCFA, preuve que modernisation rime avec rentabilité.
Le pari de la digitalisation est en train de payer pour le Cameroun. Selon les chiffres officiels présentés par le Premier ministre le 26 novembre dernier, la plateforme de visas électroniques a déjà permis d’engranger 46,9 milliards de FCFA de recettes pour 411 439 visas payants délivrés à fin septembre 2025.
Opérationnelle depuis avril 2023, cette plateforme 100% en ligne a révolutionné l’expérience des voyageurs. Fini les files interminables dans les ambassades : désormais, une demande de visa se traite en 72 heures, voire 24 heures pour les plus pressés – moyennant un supplément, bien entendu.
La recette du succès ? Une simplification radicale des démarches couplée à une nouvelle grille tarifaire plus lucrative. Pour ceux qui sont vraiment pressés, le visa express coûte désormais 150 000 FCFA pour 6 mois et 200 000 FCFA pour 12 mois. Preuve que le temps, c’est de l’argent… surtout pour l’État camerounais.
Derrière cette success story numérique se cache un double bénéfice : d’un côté, les voyageurs gagnent en simplicité ; de l’autre, l’administration y trouve son compte avec une meilleure traçabilité et des recettes boostées. Le système permet même de délivrer gratuitement 34 508 visas, montrant que la modernisation peut rimer avec équité.
Alors que certains pays africains hésitent encore à sauter le pas du tout-numérique, le Cameroun démontre que la digitalisation des services publics peut être un vrai jackpot financier.
Gérald Nyatte
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