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Manifestations au Tchad : résurgence du sentiment anti-français !

horde de manifestants tchadiens

Plusieurs tchadiens ont investi les ruesle 27 avril 2021, en scandant des messages hostiles à la France et de son chef d’Etat au lendemain de « son adoubement » du Conseil militaire de transition(Cmt).

La mort du Maréchal Idriss DébyItno, qui a laissé toute l’Afrique en état de choc, continue de jouer les prolongations.La situationqui prévaut en ce moment au Tchad l’illustre à suffisance. A une semaine seulement du décès de l’ancien homme fort du Tchad qui a dirigé ce pays pendant 30 ans, une frange de la population tchadienne conteste le Conseil militaire de transition qui s’est imposé à la tête du pays.

Lors des manifestations qui ont eu lieu dans plusieurs coins et recoins du Tchad, mardi 27 avril dernier, les populations tchadiennes n’ont pas manqué de stigmatiser les agissements de la France.Dans les banderoles qu’ils brandissaient à cette occasion, on pouvait y lire « les tchadiens disent non au Conseil militaire de transition et exige le respect de la constitution, le Tchad a besoin d’une indépendance totale, force Barkhane dégage, Macron dégage… ». Dans la foulée, un des manifestants a mis le feu au drapeau français. En cause, la position quelque peu ambiguë de la France après ce que certains tchadiens appellent de manière outrancière, coup d’Etat. Beaucoup d’observateurs s’accordent à reconnaitre que le fait d’avoir mis entre parenthèse la constitution, à la suite de la mort du chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby est une certaine forme d’infantilisation du peuple tchadien. La classe politique de l’opposition et plusieurs organisations de la société civile de ce pays ne sont pas en phase avec le Conseil militaire de transition.

Dans cette transition qui fait couler beaucoup d’encre et de salive au Tchad, la France, à en croire plusieurs analystes serait accusée de prendre position en faveur de la junte militaire actuellement au pouvoir. Une posture française qui va aux antipodes des valeurs qu’elle promeut à savoir la démocratie, la justice et l’égalité sociale. D’où la résurgence du sentiment anti français qui s’était emparé de certains africains en général aux lendemains de la chute du guide libyen, Mouammar Khadafi en 2011. Les prises de position de la France sur l’avenir du Tchadprovoqueront-elles à nouveau le courroux des africains vis-vis de ses ressortissants ? Question à un sous.  Selon les médias internationaux, les manifestants tchadiens ne voulaient voir l’ombre d’aucun blanc, plus est un français. De quoi conclure que la France est perçue comme la manœuvrière en chef de la situation actuelle du Tchad qui laisse transparaitre une appréciation à géométrie variable de la démocratie, qui reste un idéal.

Emmanuel MVELE

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