Input your search keywords and press Enter.

Cameroun : quand le Ministère des Sports et de l’éducation physique, son conseiller et le sélectionneur transforment le foot en série à suspense

La route vers l’Afrika Week 2025 à Marrakech prend des allures de piste glissante pour les Lions Indomptables. Ce qui devait être une simple préparation sportive est devenue une guerre de tranchées entre le Ministère des Sports et de l’éducation physique, son conseiller personnel Cyrille Tolo, et le sélectionneur Marc Brys.

Un feuilleton aux allures de cirque, où les convocations valsent au gré des humeurs et des influences.

Prenons Malcolm Bokele, défenseur à Göztepe. Appelé officiellement par Brys, il se voyait déjà fouler les pelouses marocaines. Sauf que… pouf, plus rien ! Sa convocation disparaît aussi vite qu’un virement de prime non validé. Pas de justification, pas de respect, juste un ghosting administratif. On en est là.

Et on se demande : qui convoque qui, en fait ? Brys ? Le conseiller du ministre ? L’astrologue du MINSEP ?

Des convocations tombées du ciel

Pendant que certains sont annulés, d’autres apparaissent comme par magie. Hier soir, sans bruit, Michez Boubacar Simion (Slavia Prague), Ryan Tetego Ebene (Victoria United) et Moubarak Hamadou (Anafoot) sont appelés à la rescousse. Timing parfait : trois jours avant le stage, on dirait une inscription au dernier moment pour un match inter-quartier.

À ce rythme, le coach devra peut-être faire son mercato au marché Mokolo.

Mais derrière ces cafouillages se cache une vraie bataille d’ego. Cyrille Tolo, bras droit du MINSEP, n’est pas là pour faire de la figuration. Il tire des ficelles, souffle des noms, souffle sur les braises… Pendant ce temps, Marc Brys tente de garder la tête froide, même si on devine qu’il dirige une équipe qu’on lui impose à moitié.

Résultat ? Un climat toxique, des tensions feutrées, et un vestiaire qui attend de savoir qui sera sur la pelouse… ou sur la touche politique. À quelques heures des matchs contre l’Ouganda (6 juin) et la Guinée Équatoriale (9 juin), le staff devrait parler tactique, cohésion, automatismes. Mais non! Ici on parle intrigues, jeux d’influence et convocations surprises.

Et pendant ce temps, le public, lui, attend juste une chose : du sérieux.

Quand l’administration tacle le terrain

Ce n’est plus une équipe nationale, c’est une série Netflix : Les Lions et le Ministère. Chaque jour un nouveau rebondissement. Mais à force de faire de la politique au lieu du sport, le Cameroun risque de rater plus qu’un tournoi.

On joue encore au foot, ou c’est un théâtre ?

Le football camerounais mérite mieux que des petites querelles entre hommes en costume. On a les joueurs, le talent, le public. Ce qu’il manque, c’est du calme, de la clarté, et surtout… une gouvernance qui laisse le ballon parler.

Gérald Nyatte

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *