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Cameroun- élections législatives 2020 : Charles Atangana Manda écrit au président Paul Biya.

À vous d’en juger…

Excellence,  Monsieur le Président de la République !

De la convocation du corps électoral au double scrutin législatif et municipal

       Il vous appartient encore de faire les événements, Monsieur le Président de la République !

        Excellence,

      Il y a deux semaines je cogitais sur les attentes  de la Nation, et, sur les possibilités du Chef que le peuple camerounais s’est librement donné.

       Je m’interrogeais, alors :

       Que veut le peuple ? Que peut le Prince ? Que prévoit la loi ?

       Je vous suggérais ainsi, après avoir revisité  la Constitution du Cameroun, la loi fondamentale, de proroger le mandat des Conseillers municipaux, d’un mois et demi, à  compter du 19 févier 2020, et conséquemment,  celui des Députés, pour convoquer le corps électoral le 25 Décembre 2019 et faire tenir les élections législatives et municipales au mois de Mars 2020.

       Excellence,  Monsieur le Président de la République,

       Je n’ai pas changé d’avis, mais, j’ai de nouveaux éléments, qui me poussent par la présente, à vous dire que le peuple est fin prêt ! Moi-même aussi…

      C’est que, le feedback que j’ai reçu de ma Tribune, publiée la semaine dernière, est sans équivoque, l’opinion publique, souhaite que ce double scrutin ne soit pas repoussé de nouveau.

      Foi d’Observateur  des Médias et de l’Opinion Publique, je me limite à vous le faire connaître :

      Eh bien,  80% de nos compatriotes souhaitent aller aux urnes,  en février 2020,  c’est à dire, au terme de la prorogation actuelle des mandats des élus  locaux.

     Dès lors, je me remets à  votre grande  sagesse !

    Monsieur le Président de la République,

      A vous d’en juger ! Le peuple attend la convocation du corps électoral dans les prochaines heures, en ce début du mois de Novembre 2019 !

     Oui, à vous d’en juger !

       Toutes les cartes sont entre vos mains.

       Convoquer le corps électoral dans les délais légaux, est plus que jamais, une option gagnante, dans la dynamique du vœu  populaire.

       Au demeurant,  convoquer le corps électoral à échéance requise, en  ce début du mois de Novembre 2019, ou dans un mois et demi,  il n’y a,  finalement, pas un grand écart  fondamental.

      Y aller maintenant, c’est aussi donner du ton et de la vitesse de croisière à la vie de la Nation ! Nul n’en bouderait…

  Novembre dans l’Histoire… Mon coup de pinceau !

      Le 06 Novembre 2013, il y a très  exactement six (06) ans, dans une Chronique Politique,  offerte au pays et au monde, et, m’adressant à vous,

     Très Excellent compatriote,

       J’écrivais :

      « Monsieur le Président de la République, votre histoire, quelle histoire !

En 1982, les événements vous avaient fait. Durant les trois dernières           décennies, c’est vous qui avez su faire les événements.»

       Puis-je me permettre, en ces lendemains du 06 Novembre 2019, de contextualiser et de réactualiser mon propos ?

       Alors, je dirais :

      » Monsieur  le Président de la République, votre histoire, quelle histoire, en 1982, les événements vous avaient fait. Durant ces quatre dernières décennies, c’est vous qui avez su faire les événements ! »

           Par cette démarche, il se trouve tout juste, que je me fusse acquitté de mon devoir de citoyen, résolument engagé pour la bonne et noble  cause de la République !

          Plus particulièrement, pour la promotion des idéaux de paix et de justice sociale, de solidarité nationale et d’exemplarité, d’équité et d’intégrité, de progrès social, de développement économique et socio-culturel…

           C’est dire, qu’en vous faisant tenir ces quelques Notes, par lesquelles, j’eusse librement exprimé mes convictions, et à travers lesquelles, mes paroles eussent été de fidèles interprètes de mes pensées…Seul l’avenir du Cameroun préside à l’élaboration de cette littérature épistolaire.

        Au demeurant, si je me fusse vu quelque autre grandiose prétexte, en ces heures d’importance de la vie de la Nation, j’eusse différé très volontiers à une autre occasion, l’hommage que je rends par la présente, à votre Excellence.

En conversant avec moi-même, je mesure tous les jours qui passent, la détermination de tous les « héros » de mauvaise foi, qui entreprennent ardemment de fragiliser le Cameroun.

             Cette race de faux dieux, qui écument les médias, pour tenter de noircir votre action à la tête de l’Etat.

               Ces adeptes de la désinformation et de la manipulation, ont tôt fait de s’inviter au 37ème  Anniversaire de votre accession à la Magistrature Suprême, comme en 2013, lors des festivités du 31ème  Anniversaire du Renouveau National, comme à  chaque halte, chaque fois qu’il a fallu scruter les éphémérides du temps qui passe…

       Cette Nation camerounaise, que vous avez entrepris de bâtir avec vos concitoyens, dont je suis, comme le disait fort opportunément Aimé Césaire, non pas comme une entité à créer, mais plutôt, comme un précieux bien à polir et à mûrir… Un murissement, anneau après anneau,  jour après jour, semaine après semaine, mois après mois,  année après année !

            En ces temps  de combats épiques et pluriels, certains de ces pourfendeurs du Renouveau National, usent et abusent des  médias, pour faire fleurir leur œuvre inique de sabotage, à finalité d’oblitérer la vrai Histoire du Cameroun…La véritable Histoire, du vrai Cameroun de Paul BIYA !

           Ils font feu de tout bois, pour réécrire en sens inverse, l’Histoire du Cameroun moderne et démocratique, le Cameroun du Renouveau National   !

            Mais, à y voir de près, la subtilité malfaisante de vos adversaires et autres ennemis politiques, prend simplement racines en leur manque d’envergure et dans leur vanité.

            Aussi, vais-je me contenter de vous parler en plus bref, juste le temps d’indiquer que dans l’Histoire des leaders politiques qui ont marqué l’Afrique, libre, moderne et démocratique au cours des soixante années  écoulées, il y en a très peu, sans aucun doute, qui osassent agir de même que Votre Excellence!

Quelques grandes dates qui resteront à jamais gravées dans l’Histoire du Cameroun moderne et démocratique.

Que de chemin parcouru. Que d’obstacles rencontrés. Que de pièges contournés. Que de crises surmontées…

       1982. Souvenir éternels de l’appel du destin. Un homme porteur de promesses accède à la Magistrature Suprême.

        1984. Bruits de bottes et de canons de quelques mutins, putschistes égarés. L’armée loyaliste fait barrage. Le peuple souverain soutient et couve son Chef.

          1986-1989. Le Cameroun est frappé de plein fouet par une grave crise économique. Aucun secteur de l’économie nationale n’est épargné. Le peuple est invité à se mettre au travail avec plus de vigueur et à consentir des sacrifices.

        1990-1992. La société des pleines libertés est définitivement consacrée, avec la loi sur la Communication sociale et les libertés d’association…

       S’en suivent, l’ouverture de l’espace médiatique national et le formidable boom médiatique (…).

        Par ailleurs, le retour du Cameroun au multipartisme est porteur,  côté cour, de moult fleurs de libertés démocratiques. Côté jardin, l’espace des libertés va s’accompagner de tous les travers pernicieux pour la stabilité et l’équilibre de la Nation.

      Une marche en avant déterminée et résolue…Au-delà, et par delà les épreuves.

       Et voici qu’un grand pays voisin, frère et ami, décide de violer la souveraineté d’une bonne partie du territoire national sur la presqu’île de Bakassi !

        Comme dans la gestion des crises économiques, vous avez su rester méthodique et pondéré, offensif et déterminé, dans la recherche éclairée de la solution appropriée et efficace.

L’arbitrage international est requis…

Bakassi reste camerounaise !

        2003. Le programme des « grandes ambitions » est mis en route. Un vaste programme de modernisation du pays, avec à la clé, un rêve ambitieux et légitime, de faire du Cameroun un des plus grands pays en Afrique et dans le monde.

       2004-2008. Odeur de complot contre la réussite du programme des grandes ambitions. Au menu, détournements massifs des deniers publics, constitution de vastes fortunes individuelles par quelques hauts commis de l’Etat,    paupérisation de l’Etat et lute feutrée pour la succession à la tête du pays, dans la perspective du scrutin présidentiel de 2011… La justice de la République, dira le droit, au nom du peuple camerounais, et les sanctions seront grandement infligées.

        2009. Crise financière à l’échelle internationale. Les grandes démocraties occidentales sont ébranlées. Le tissu économique national n’est pas épargné !

         2011. Le peuple camerounais, appelé aux urnes, dans le cadre du scrutin présidentiel du 09 octobre 2011, renouvelle sa confiance à celui qui aura présenté le profil plus que rassurant…Pour l’avenir pays, Paul BIYA !

          Le programme des « grandes réalisations » est lancé, avec en pointe de vastes projets structurants, et autres bouquet de projets, centrés sur l’amélioration des conditions de vie des Camerounais, et le développement intégral du pays.

           2013. Les réformes institutionnelles se poursuivent. Le Cameroun, met en place son SENAT. Le parlement devient bicaméral…

            La 9ème législature est ouverte. En attendant le Conseil Constitutionnel, dont l’entrée en activité, plusieurs mois avant l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, aura constitué un des moments forts de la mise en place des institutions républicaines sous le Renouveau National !

          2014. Vous vous engagez le 17 mai, place de l’Elysée à  Paris, à éradiquer BOKO HHARA, la secte de barbares,  mutants abominables  et déshumanisés, qui déjà, semaient horreur et désolation dans le Septentrion, et principalement, dans la région de l’Extrême – Nord du Cameroun.

           Combats redoutables, un des combats de votre vie.

 BOKO HARAM, réduit, circonscris, et ensuite, aspiré, a été vaincu…

           Ses spasmes du mal, sporadiques et latents, sont contenus !

           2016. Des revendications corporatistes des avocats et enseignants sont récupérées par des hordes de terroristes sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, lesquels, militent, par une odyssée sanguinaire et d’horreur innommable, pour la partition du Cameroun.

             Combat terrible, un autre combat de votre vie !

            31 Décembre 2016, 31 Décembre 2017, 31 Décembre 2018.

            Vous tenez votre engagement, de veiller, comme sur la prunelle de vos yeux, sur l’héritage reçu des Pères Fondateurs du Cameroun :

             « Le Cameroun est Un et Indivisible, il restera Uni !  »

           Les Forces  Nationales de Défense et de Sécurité, à la bravoure exceptionnelle, héroïques, professionnelles, dévouées, résolues et déterminées, jusqu’au prix du sang de plusieurs éléments d’entre eux, soutenues par la Nation tout entière, repoussent les terroristes sécessionnistes, et protègent  l’Ordre  Républicain !

           10 Septembre 2019. Monsieur le Président de la République,vous convoquez les Délégués de la Nation, au Grand Dialogue National. Dans une adresse  historique, qui a pris date, dans le vif des craquements et des fragmentations sociétales, comme un de vos discours  de grand homme d’Etat, des plus achevés, au cœur du combat, pour que vive le Cameroun Uni, Un et Indivisible !

           Du 30 Septembre au 04 Octobre 2019.

       Le Grand Dialogue National consacre l’indivisibilité et l’unité inaliénable du Cameroun… Et, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, S. E. Joseph NDION NGUTE, quitte le Palais des Congrès de Yaoundé, avec une serviette remplie de Recommandations à vous transmises par les participants au Grand Dialogue National !

        Le même jour, ce 04 Octobre 2019, vous vous engagez solennellement, à y apporter un examen attentif et diligent, et, à assurer à ces Recommandations, constitutives de pistes suggestives de sortie de crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et aussi, pour l’apaisement et la cohésion sociale de notre Nation en général, des réponses appropriées, tenant compte des moyens de l’Etat et de la pertinence des diverses suggestions ainsi mises à votre disposition.

             Monsieur  le Président de la République, quel roman que votre vie !

         Comme le disaient si bien les Romains :

  « Il n’y a rien qui approche d’avantage de la divinité que le bon usage d’un grand pouvoir et d’une grande intelligence.»

        Monsieur le Président de la République, votre histoire, quelle histoire !

     Comme Napoléon 1er, à Sainte Hélène, promeneur solitaire de la vallée du silence et des falaises dominant l’océan, soupirant :

         « Quel roman que ma vie ! » ;

       Au petit matin du 06 novembre 2019, cheminant en promeneur solitaire dans le silence régénérateur de la forêt équatoriale, à travers pistes et sentiers de votre Mvomeka’a natal ;

           Très excellent compatriote;

        Vous auriez pu allègrement soupirer :

       « Quel roman que ma vie ! »

        A l’image de Sire Châteaubriand, parlant de Napoléon 1er :

« Quelle histoire et quel homme. Les événements l’avaient fait. Il va faire les événements.»

   Je voudrais vous dire, Monsieur le Président de la République :

   «Votre histoire, quelle histoire ! En 1982, les événements vous avaient fait. Durant les Quatre décennies écroulées, c’est vous qui avez su

faire les événements ! »

Monsieur le Président de la République,

   Les temps sont grands, l’Histoire vous regarde… À  vous de faire les événements !

   Les Camerounais attendent une petite phrase de vous :  » Aux urnes, citoyennes et citoyens !

Joyeux Anniversaire, Votre Excellence !!!

(é ) S. M. Charles ATANGANA MANDA Chef de la Division de l’Observatoire des Médias et de l’Opinion Publique-  Ministère de la Communication

   Yaoundé –  Cameroun

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