Le Ministre de la Santé publique, le Dr. Manaouda Malachie, a effectué une descente au centre médical Le Jourdain querellé, ce 10 avril 2023, à la suite de l’irréparable.
La voix grave empreinte de colère, le Ministre de la Santé, Dr. Manaouda Malachie, interpelateur à l’écoute du récit des faits mettant en évidence des défaillances graves dans la prise en charge du bébé reçu, le 31 mars et décédé, le 02 avril 2023. Entre autres éléments mettant en cause la défaillance du corps médical, l’indisponibilité d’un pédiatre, la manipulation de l’enfant par un personnel non qualifié, l’accord verbal (non expressément écrit) par la famille pour une ponction lombaire sur ledit enfant après un refus préalable.
Plus grave, la description des symptômes et de l’état de l’enfant à un spécialiste au téléphone ainsi que le relevé de ses instructions par le même canal.
La restitution des faits va suggérer une série de questions embarrassantes pour l’équipe de cette formation sanitaire.
A ce jour, quelles sont les causes du décès de ce bébé ? Pourquoi n’avoir pas référé l’enfant à un autre hôpital de niveau supérieur pourvu d’un plateau technique conséquent et de spécialistes au lieu de bricoler ? Si la première préoccupation reste encore au stade des hypothèses, la seconde n’a pas eu de réponse. Le Minsanté sans réponses satisfaisantes ne manquera pas de condamner : « On ne peut pas prendre une décision de ponction lombaire au téléphone ».
Par le suite, le Dr Manaouda va exiger de consulter les documents administratifs qui révéleront qu’une autorisation d’exercice a été accordée à cette formation sanitaire, pour la catégorie « C », l’équivalent d’un centre de santé. Ce qui laisse paraître que « Le Jourdain », de par les services offerts (Irm, scanner, bloc opératoire, fibroscopie, etc.) est en irrégularité, parce qu’ayant surpassé ses capacités réglementaires. Qui plus est, le médecin rendant compte de cette situation malheureuse est un agent public absent à son poste d’affectation.
Le cas de ce personnel est sans doute l’irrégularité de trop qui va pousser le patron de la santé à instruire l’ouverture d’une enquête administrative au sortir de laquelle le concerné et cette formation sanitaire pourraient être sanctionnés. Séance tenante, les proches collaborateurs du Minsanté ont reçu mission de mener cette enquête avec le maximum d’objectivité afin que toute la lumière soit faite autour de cette affaire.
Cette descente intervient au lendemain de celles effectuées à l’hôpital Laquintinie de Douala et à l’hôpital régional annexe de Nkongsamba concernant la prise en charge problématique de certains patients.
Source : Celcom Minsanté