C’est ce qu’il faut retenir de l’atelier de quantification des besoins en produits de santé de reproduction qui s’est récemment déroulé à Yaoundé.
L’inspecteur général des services pharmaceutiques et des laboratoires N°5, le Dr Jessica Bombah, à présidée la cérémonie d’ouverture de cet atelier sur la quantification en produits de santé de reproduction en lieu et place du Ministre de la Santé (Minsanté). En effet, la convergence de vue entre le Minsanté et l’Unfpa-Programme des Nations Unies pour le Développement s’est matérialisée par la volonté de mettre à la disposition des populations camerounaises des produits de santé reproductive de qualité et quantité suffisante. C’est ainsi que pour la représentante Adjointe de l’Unfpa, Neomi Delmonte, « il faudra aller jusqu’au dernier village et servir la dernière femme en contraceptif et médicaments de santé de reproduction ». Pour ce faire, l’estimation des quantités de produits nécessaires pour l’ensemble du pays doit partir des besoins de chaque localité et Région, mais aussi intégrer les données des services pour une estimation réaliste. Le choix ainsi préconisée vise à stimuler la demande dans la perspective de continuer à améliorer la santé maternelle. Ce d’autant que pour Dr Jessica Bombah, Inspecteur Général des Services Pharmaceutiques et des Laboratoires N°5 et Représentant du Minsanté, la résolution de la question de l’approvisionnement de ces produits au Cameroun permet de prévenir la mortalité maternelle.
Dans son propos d’ouverture, la représentante du Minsanté a insister sur les enjeux de cette opération de quantification avant d’engager chacun des participants à mettre à contribution son expertise, et à travailler d’arrache-pied pour l’élaboration des données pertinentes devant conduire des plaidoyers de levées des fonds auprès des Partenaires Techniques et Financiers. Elle a par ailleurs exhorté les participants à produire des tableaux statistiques de qualité. C’est sur ses mots qu’elle a ainsi déclaré ouvert les travaux.
Les travaux se sont déroulés en groupe de trois et ont portés sur l’affinement et l’analyse des données collectées depuis les Fosa-Formations Sanitaires. Durant les dits travaux, les exercices et réflexions se sont enchainés. Dans l’ensemble, une opération de remontée des données depuis les Fosa et de leur complétude est effectuée. Ces données sont consolidées par des statistiques agrégées par plusieurs Organismes de la Société Civile. L’analyse de ces données va permettre d’estimer le volume de médicaments de santé maternelle nécessaire pour le Cameroun jusqu’en 2023.
Toutefois, au terme de cet atelier, un Plan National d’Approvisionnement a été élaboré. Il ne reste plus que sa mise en œuvre en vue de rationaliser la distribution de ces produits et ainsi réduire les ruptures de stocks et les surstocks dans le pays.
Ernesthine BIKOLA