Le Comité international olympique a menacé la Fédération internationale de boxe amateur de ne pas aller aux prochains Jeux Olympiques si ses problèmes perdurent.
Le Comité international olympique (CIO) a lancé mercredi un avertissement à la Fédération internationale de boxe amateur (AIBA). Il la somme de régler d’ici le mois prochain ses différents problèmes, sous peine de ne pas participer aux prochains Jeux Olympiques, à Tokyo dans deux ans. Actuellement dans la tourmente, l’AIBA doit régler sa gouvernance (il n’y a pour l’instant qu’un président intérimaire, l’Ouzbek Gafur Rahimov), ses difficultés financières et son système de lutte antidopage.
La Fédération avait présenté un rapport au CIO en mai dernier sur l’avancement de ces différents travaux. Mais elle n’a pas convaincu l’instance olympique. Le CIO prendra une décision après le congrès de l’AIBA et les élections du nouveau président qui auront lieu à Moscou les 2 et 3 novembre prochains. Gafur Rahimov est le seul candidat. Mais il est dans le collimateur du Département du Trésor aux Etats-Unis. Celui-ci a déclaré que l’Ouzbek figurait sur une liste «pour avoir fourni un soutien matériel» à une organisation criminelle. Ce que l’intéressé nie. «Un tel comportement affecte non seulement la réputation de l’AIBA et de la boxe, mais également le sport en général, a déclaré le CIO dans un communiqué à propos des soupçons qui pèsent sur Rahimov. (…) La Commission exécutive du CIO a fait part aujourd’hui (mercredi) de son extrême préoccupation face à la grave situation au sein de (l’AIBA) et à sa gouvernance actuelle. (…) Par conséquent, le CIO réitère sa position claire : si les problèmes de gouvernance ne sont pas correctement résolus à la satisfaction du CIO lors du prochain congrès de l’AIBA, l’existence de la boxe sur le programme olympique, et même la reconnaissance de l’AIBA en tant que fédération internationale reconnue par le CIO, est menacé.» Mark Adams, le porte-parole de l’instance olympique, a toutefois déclaré que le CIO trouverait un moyen pour que les boxeurs ne soient pas punis pour les erreurs de leur Fédération internationale. Mais la manière dont cela se produirait n’est pas encore définie.